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Viellir au Canada

Vieillissement urbain

Lorsque nous pensons du Canada urbain – nous imaginons immédiatement les trois plus grandes villes – Toronto, Vancouver et Montréal – avec des centres-ville animés, des gratte-ciels, des logements coûteux et une diversité incroyable. Nous pensons de systèmes de transport bien développés, de parcs, d'une haute densité de population, de services communautaires et d'espaces pour de la programmation, ainsi que de quartiers commerciaux occupés.

Peut-être sans surprise, bien que le Canada urbain représente seulement 0,25% de la superficie du pays, 5,3 millions de personnes vivent dans des régions urbaines, incluant 800 000 personnes de 65 ans ou plus. Bien que la proportion d'aînés comparée à la population générale (15%) est inférieure à la proportion dans les banlieues (17%) ou les régions rurales (18%), les régions urbaines sont où la population d'aînés est la plus hétérogène ethniquement et est plus à risque de vivre en pauvreté. L'abordabilité de logement est un défi particulier dans des régions urbaines coûteux – particulièrement pour ceux vivant sur un revenu fixe (la plupart des aînés) et ceux sans pension ou atouts (comme déjà posséder une maison). Comment pouvons-nous créer des logements abordables, particulièrement pour des populations aînées, et créer de la diversité dans les options – comme des appartements dans des quartiers établis ou des résidences intergénérationnelles multifamiliales?

27% des aînés vivant dans des régions urbaines vivent dans des quartiers où ni l'anglais, ni le français sont la langue prédominante (comparé à 1% du Canada rural) et 30% vivent dans des quartiers où vivent majoritairement des immigrants. Des aînés immigrants sont plus probables de vivre sur des faibles revenus, avec moins d'appui social et un risque élevé de problèmes de santé. Cela soulève des questions sur la pertinence et l'accès à des services et des programmes culturellement pertinents, ainsi que d'autres formes d'appui nécessaire pour vieillir dans sa communauté. Comment aurait l'air une approche vers une ville réellement amie des aînés si celle-ci n'est pas de taille unique?

En général, le Canada urbain a tendance d'offrir plus de services, d'agréments et d'opportunités que les banlieues et les régions rurales, et ceux-ci ont tendance d'être à distance de marche. Cependant, ces avantages prétendus peuvent être niés – comme avec des trottoirs inaccessibles et mal entretenus, de longs temps d'attente pour des services de santé, des coûts de logements exorbitants et un nombre submergeant de programmes. C'est pour cette raison qu'il est si important de considérer les différences au niveau du quartier dans les villes, afin de comprendre les contextes locaux dans lesquels les aînés vivent. Le Canada urbain est également plus probable d'avoir l'urbanisme-ami des aînés comme partie de leur portée municipale. Cependant, nous devons nous demander si ces types de politiques à grande échelle servent les divers besoins locaux d'aînés vivant dans une variété de quartiers au sein des villes.

Si vous voulez apprendre davantage sur le vieillissement au Canada urbain, consultez la section urbaine de notre livre Aging People, Aging Places: Experiences, Opportunities, and Challenges of Growing Older in Canada. Vous pouvez lire un résumé de la section urbaine (incluant des conclusions pour la pratique et des questions à considérer) ici.

Vieillissement en banlieue

Lorsque nous pensons des banlieues, nous avons tendance à penser de maisons unifamiliales, de grands arrière-cours, de rues sécuritaires et bordées d'arbres sur lesquelles les enfants puissent jouer, de trottoirs sous-utilisés, de parcs coûteux, de la nécessité des automobiles afin de se déplacer, du transport en commun disponible, mais non fiable, et de longs déplacements. Bien que les banlieues sont des places diversifiées (ce n'est pas tout le monde qui a une palissade blanche), ils ont tendance à être caractérisés par la dépendance sur l'automobile pour se déplacer, la séparation d'utilisations du sol, un manque de transport en commun accessible et moins d'infrastructure sociale. Ces caractéristiques nuisent à la capacité d'aînés de vieillir sur place, particulièrement lorsqu'ils ne sont plus en mesure de conduire.

La majorité des Canadiens vivent dans ces communautés réparties et dépendantes sur l'automobile, incluant la majorité d'aînés. Pour ce livre, nous définissions une banlieue comme une place ayant une densité de population de 1 000 à 4 000 personnes par kilomètre carré avec 60% (400 à 1 000 personnes par kilomètre carré) des déplacements (ou plus) faits par automobile. Nous avons trouvé que plus de la moitié de la population canadienne vit dans les banlieues (18 millions), incluant 3 million de personnes âgées de plus de 65 ans, un nombre plus grand que le nombre d'aînés vivant au Canada urbain (800 000) et rural (1.5 millions) combiné.

Les banlieues du Canada sont beaucoup plus diversifiées en termes d'immigration et d'états socio-économiques comparés aux régions rurales, mais sont moins diversifiées que les régions urbaines. 12% des aînés vivant en banlieue vivent sur de bas revenus et dépendent plus fréquemment sur la marche et le transport en commun (dont les deux sont moins probables d'être facile à utiliser dans les banlieues). Une conception communautaire pour les banlieues qui favorise le mouvement de véhicules nuit aux aînés qui sont plus probables de dépendre sur la marche, le transport en commun et sur d'autres personnes pour leur conduire. En résultat, ils font souvent le choix de ne pas se déplacer autant qu'ils voudraient. Les aînés en banlieues sont également moins susceptibles d'avoir le même montant d'activité physique, d'interaction sociale et d'avantages pour la santé mentale que les aînés dans des régions urbaines.

Ceux qui ont des identités marginalisées croisées – des femmes, ceux qui sont racialisés comme non-blanc, ceux qui sont LGBTQ2S+, ceux qui ont un handicap, des immigrants – sont à plus grand risque d'isolation sociale et également l'inaccessibilité dans les banlieues. Cela soulève des questions importantes sur comment permettre ces aînés plus vulnérables à vieillir confortablement dans leur communauté.

Quel est l'avenir des banlieues et le vieillissement au Canada? Il y a des occasions de travailler avec des communautés afin d'ajuster la conception de l'environnement bâti, ainsi que de créer de la programmation sociale qui rassemble les gens et d'investir dans des innovations de transport, telles que les vélos électriques. Ceux qui vieillissent dans des environnements de banlieues diversifiés créent déjà de nouvelles façons de fleurir dans leurs communautés et ceci représente une place intégrale de penser créativement de permettre le vieillissement en communauté.

Si vous voulez apprendre davantage sur le vieillissement dans les banlieues du Canada, consultez la section sur les banlieues dans notre livre Aging People, Aging Places: Experiences, Opportunities, and Challenges of Growing Older in Canada. Vous pouvez lire un résumé de la section sur les banlieues (incluant des conclusions pour la pratique et des questions à considérer) ici.

Vieillissement rural

Le Canada est énorme. Un coup d'oeil à n'importe quelle carte le confirmera. Après la Russie, le Canada est le plus grand pays au monde par superficie. Cependant, le Canada se classe seulement en 40e place dans le monde pour sa population ; et cette population est regroupée majoritairement dans un petit nombre de régions métropolitaines près de la frontière entre le Canada et les États-Unis. En résultat, la majorité de la vaste superficie du Canada est peu peuplée. En bref, la majorité du Canada est rural.

Si nous considérons la définition de « rural » comme des régions avec une densité de population de moins de 400 personnes par kilomètre carré, les données de Statistiques Canada de 2019 nous disent qu'approximativement 8,5 millions de Canadiens vivent dans des régions rurales. 1,5 millions d'entre eux ont plus de 65 ans. Près de 150 000 d'entre eux ont plus de 85 ans. De plus, les régions rurales vieillissent rapidement. La population rurale du Canada est plus vieille et vieillit plus rapidement que ses populations urbaines et en banlieue. La distribution d'âge inégale peut être expliquée par un nombre de facteurs. Deux raisons proéminantes sont que la jeune population a tendance de migrer vers des régions urbaines pour un emploi et plusieurs Canadiens aînés migrent vers des régions rurales pour la retraite.

Qu'est-ce que cela veut dire pour l'avenir des régions rurales? Quels sont les défis et les opportunités quant au vieillissement au sein du Canada rural? Les grandes superficies et les faibles densités de population dans les communautés rurales présentent elles-mêmes des défis pour maintenir des services-amis des aînés, sans même parler de l'amélioration de ces services. Plusieurs communautés rurales ne sont pas marchables et n'ont pas de système régional de transport pour les aînés, tandis que d'autres n'ont même pas de système de transport en commun ou de services de taxi. Et, certainement, se déplacer peut être encore plus difficile en hiver. Les barrières à la mobilité augmentent le risque d'isolation. Les services de santé, ou même des rencontres avec des amis et de la famille, peuvent être plus difficiles à accéder. Les amis et la famille, par contre, sont également une façon que les régions rurales peuvent rayonner.

Le caractère de cohésion sociale de plusieurs communautés rurales crée plusieurs occasions pour bien vieillir en communauté. Les réseaux sociaux forts présents dans plusieurs communautés rurales sont indispensables pour le vieillissement sain – ceux-ci fournissent de l'appui, de la familiarité et de la sécurité. Comparée aux régions urbaines et de banlieues, la bienveillance est souvent vue comme une responsabilité communautaire dans les régions rurales. Bien que les réseaux communautaires ne peuvent pas complètement remplacer des services formels, ceux-ci jouent un rôle important dans l'appui des aînés dans les communautés rurales.

Si vous voulez apprendre davantage sur le vieillissement au Canada rural, consultez la section rurale de notre livre Aging People, Aging Places: Experiences, Opportunities, and Challenges of Growing Older in Canada. Vous pouvez lire un résumé de la section rurale (incluant des conclusions pour la pratique et des questions à considérer) ici.

Vieillissement autochtone

La relation des communautés autochtones avec la place s'étend sur des millénaires. Ces relations ont formé la façon que les communautés sont structurées, ainsi que les expériences individuelles quant au vieillissement. Le vieillissement pour les individus autochtones est complexe en raison de l'appui de la part des communautés autochtones et les relations avec la terre, mais également les défis et l'oppression de vivre dans une société coloniale qui limite plusieurs opportunités en réglementant la majorité de la vie quotidienne.

« Les peuples autochtones » est un vaste terme référant aux peuples originaux d'une place. Sur la terre que nous appelons maintenant le Canada, « les peuples autochtones » sont un groupe très diversifié qui inclut des centaines de nations différentes et plus de 70 groupes langagières distincts. Selon Statistiques Canada, les peuples autochtones représentent 5% de la population totale du Canada. Selon le recensement de 2016, il y avait 1 673 785 personnes autochtones au Canada – près de deux fois le nombre compté dans le recensement de 2006. La population autochtone est généralement plus jeune que les populations non autochtones au Canada. Cependant, la proportion de peuples autochtones âgés de plus de 65 ans augmente rapidement. Cette proportion est sautée de 4,8% en 2006 à 7,3% en 2016. 

Ce changement démographique continu a été noté dans des études et des réflexions sur les défis et les opportunités du vieillissement autochtone dans ce que nous appelons maintenant le Canada. Des thèmes marquants reliés aux défis sont l'urbanisme et les relations avec la terre, les disparités de santé et les expériences de démence et de troubles de mémoire, et la provision et l'accès aux services de façons appropriées culturellement. Cependant, il y a plusieurs façons que les communautés autochtones appuient la santé et le bien-être des aînés.

Les aînés dans les communautés autochtones sont souvent très respectés et engagés dans la vie communautaire. Ceux qui détiennent des connaissances cérémoniales, communautaires, autochtones et sur la guérison sont souvent respectés et sont des membres importants de la communauté. L'infrastructure et les activités intergénérationnelles sont considérées importantes pour le vieillissement autochtone et la (re)connexion aux pratiques culturelles, incluant la cérémonie, la médecine, la nourriture, la loi et la gouvernance peuvent aider à appuyer la santé et le bien-être des aînés autochtones. Les nations et les communautés autochtones ont un long historique d'appuyer les aînés. Leurs expériences de vieillissement diversifiées et uniques doivent être prises en considération dans l'aménagement et la politique communautaires, sociaux, de la santé et amis des aînés. 

Si vous voulez apprendre davantage sur le vieillissement autochtone, consultez la section autochtone de notre livre Aging People, Aging Places: Experiences, Opportunities, and Challenges of Growing Older in Canada. Vous pouvez lire un résumé de la section autochtone (incluant des conclusions pour la pratique et des questions à considérer) ici.


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